Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
crevette domestique
crevette domestique
Derniers commentaires
Archives
23 janvier 2008

Guide de survie en milieu mondain

Parce qu'il arrive parfois que l'on se retrouve coincé dans une soirée d'ouverture d'un salon ou au coquetèle d'une avant-première très prisé, il est important de connaître quelques conseils qui vous aideront à survivre durant ces soirées où tout le monde (enfin, tous les autres) se connaît, où l'on rit fort et où, quand on est comme moi, on s'emmerde un peu par manque d'affiliation...

A)  C'est votre premier coquetèle et vous ne connaissez que peu de gens. Accrochez vous à une personne, deux, trois... N'importe qui, même votre pire ennemi. Ce soir, vous êtes d'humeur à aimer tout le monde pour ne pas flotter entre deux groupes. A force d'être collant (poursuivez vos ennemis jusqu'aux toilettes, s'il le faut), vos camarades seront obligés de vous présenter à d'autres personnes, ne serait-ce que pour se débarrasser de vous. Ainsi, vous êtes un peu une balle de passe à dix. La patate chaude que tout le monde se refile mais qui au final, discute avec tout le monde. Une attitude sociable qui vous permettra de briller à la soirée suivante (Ptain, comment y connait tout le monde, lui).

B) Evitez de rire trop fort aux blagues de vos amis, bonnes ou nulles, un sourire suffit, un air un peu gêné et indulgent qui envoie un signal fort du type "Vous êtes un gros con mais vous me plaisez bien. Allez, une autre pour la route".

C) Quoique l'on vous demande, vous adorez tout. Le film était génial, la pièce magnifique, les tableaux vous laissent sans voix car ils ont un je-ne-sais-quoi-bien-senti-dans-le-réel, le happening très ... (rajouter le nom de l'artiste). Par contre, il fait froid/chaud/trop tiède (n'importe quoi pour emmerder un peu l'organisateur qui peut ensuite se plaindre à qui de droit).

D) Le buffet n'est pas dégueu mais si vous restez accroché à la table, vous allez vous faire rapidement des ennemis à force de boucher le passage et de ne pas en laisser aux autres. Et vous aurez peu de chance de communiquer. Sans compter le regard des serveurs qui ont bien compris qu'au troisième verre cul sec de champagne, vous étiez un saoulard né. Si vous avez vraiment faim, mettez en dans vos poches et sortez les de temps en temps comme un mouchoir qu'on mettrait en bouche. ça a l'air dégueulasse dit comme ça. Mais en vrai, ça l'est.

E) Il est arrivé cet instant terrible où vous n'avez pu rien à dire à personne et où personne ne veut plus vous parler. Un dernier verre vous permettrait de reprendre du poil de la bête, jouerait un rien d'interlude le temps que les groupes se réorganisent et vous laissent à nouveau une place de choix. Malheureusement,  personne ne veut plus de vous. vous avez l'air savamment bourré, votre démarche ne vous demande plus votre avis, bref, il serait bien l'heure de partir. Oui mais... Vous êtes d'humeur batailleuse, et çui qui croit qu'y va vous fout'à la port'eh ben il est pas levé ou alors j'y mets un bon coup de pied au cul t'as qu'à voir...

Voici une belle astuce pour garder un peu de prestance et faire passer ludiquement le temps. Imaginez dans votre tête et dans l'espace, un carré... Vous allez suivre pas à pas le trajet de ce carré qui devrait normalement vous emmener à quatre endroits différents (une aventure à chaque fois). Bien entendu, vous passerez alors devant plusieurs groupes qui vous accueilleront certainement. Ou mieux, vous retrouverez certaines âmes libres qui comme vous cherchent à communier dans le but inavoué de reformer un groupe. Vous voilà donc reparti  en tant que capitaine de groupe. Et avec vous, ça va chauffer !

F) Il arrive parfois que vous soyez victime d'un vent violent. Votre serviteur en a eu un fabuleux dernièrement.

Salut Géraldine, ça va ?
Oui, super bien. Tiens ça tombe bien que tu sois là...
Géraldiiiiiinnneeee, ma chéééérrriiiiieeee  !!!!!!
Ah, salut ma belle, tiens, ça tombe bien que tu sois là parce que....

Pas eu le temps de discuter, la Géraldine en question m'a envoyé un vent de force 5 (du genre qui enrhumme) en m'excluant totalement de la discussion, ayant certainement honte de ma présence, comme si mon visage ressemblait à une pizza au pus.

Que faire.

1) Si vous êtes trop bourré, vous pouvez hurler plein de grossieretés, et commencer un vrai show (de toute façon, tout le monde vous regarde). Casser des objets, faire sur la moquette rouge industrielle, dire que tout le monde c'est des cons. Bilan, ça fait du bien. Malheureusement, votre carrière est finie (-de toute façon, vous êtes trop bourré pour aller bosser-), votre femme vous quitte et vous risquez d'avoir un solide mal de crâne au réveil.

2) Si vous êtes bourré un peu mais que vous tenez la route, vous souriez en pensant aux milles et une vengeances que vous pourrez faire pour qu'elle paye, c'te s'lope. Ne plus jamais la rappeler, refuser son contact même par téléphone, tant qu'elle n'aura pas écrit  une lettre d'excuse de la main gauche (elle est droitière) déclarant que plus jamais, elle ne fera ça, que c'était pas bien et qu'elle en a du chagrin. Bien entendu, vous solliciterez l'aide de son patron pour empêcher qu'elle soit nourrie tant que la lettre ne sera pas écrite. ah ah ah, l'idée vous fait rire bêtement. Vous êtes vengé.

3) Vous n'êtes pas bourré du tout. Ce vent vous rappelle les milles et une rebuffades du temps du collège (parce qu'au lycée, grâce à une spectaculaire transformation, vous étiez une bête sauvage et que tout le monde vous adulait) et vous vous souvenez avec émotion de tous ces hommes qui comme vous, cachaient discrètement leur honte de s'être pris un vent. Ils marchaient seuls dans les cours en suivant un schéma de parallellépipède rectangle. Aujourd'hui, rien ne semble avoir changé. Vous en repérez un, deux, trois... Tous vous regardent (vous êtes le premier à les remarquer).  Ils accompagnent quelqu'un, ils sont là par hasard, ils aimeraient être ailleurs. Vous trouvez un sujet de discussion, et à vous quatre, vous êtes insubmersibles. La Géraldine peut revenir, vous allez la venter comme jamais.

G) Il est tard, prenez n'importe quel transport accompagné pour bien faire comprendre aux gens qui n'y étaient pas que "vous y étiez, vous"  et que c'était "étonnament  bien" même si l'accueil  était "à chier" et que les gens "un peu puants mais bon"... Normalement, tout le monde s'en fout mais ça vous donne l'air important le temps de rentrer. Nota bene : le dernier sorti est un con (surtout pour la fin de trajet seul). Pensez donc à prendre quelqu'un qui va plus loin que vous.

Voilà, vous êtes Cendrillon sur la descente. Bientôt changé en rat, vous essayez de faire durer le miracle... Demain, tout le monde aura oublié cette soirée. Sauf Géraldine qui a appris tout le mal que vous pensez d'elle et qui s'en cogne assez, au pire, ça l'amuse.

Il ne vous reste plus qu'à attendre la prochaine pour tout recommencer...  

Publicité
Commentaires
R
Le mieux, c'est quand même de ne pas s'infliger ce genre de torture. Je boycotte les soirées mondaines. La vie est vraiment trop courte...
Répondre
R
AU prochain cocktail, sans probleme, si nous nous rencontrons c'est que je ne vais pas dans le meme sens. En tout cas, tres beau site que je rajoute a ma liste avec un titre particulierement savoureux.<br /> <br /> A votre santé !
Répondre
M
Comment arriver à lire ainsi à travers le temps et l'espace? Vous êtes super doués, vous connaissez l'essentiel de mon existence et de mes dérives, nous sommes faits pour nous rencontrer... au prochain coquetailleuuuuuu peut-être, du coup je me sens moins seule moi qui le suis vraiment et toujours dans ces occasions, merci, merci, merci, je vous invite!
Répondre
B
ça m'a l'air trop compliqué les soirées mondaines, je pense continuer à picoler entre amis (certains sont des artistes, on peut même parfois se croire à un vernissage).
Répondre
R
Le tout c'est surtout de s'y retrouver... <br /> <br /> bon week end
Répondre
Publicité