Dernier après-midi de vacances

30 août 2010

Dans la maison, tout le monde se repose, ce qui est assez rare. Seul mon fils fait des mots croisés quand son copain arrive. Je jette un coup d'oeil à sa grille, je suis épaté. Il sait que "tout anglais" veut dire "all" que le héros au pied fragile est Achille, que "résignation" signifie "Bah". Moi qui n'ai jamais réussi à commencer la moindre grille, je me sens dépassé.

Il revient dans la pièce. Avant de sortir faire du boomerang, il veut finir ce qu'il a commencé. Je le comprends, il ne reste qu'un mot à trouver. Mot qu'il ne lit même pas. Il ouvre la page des réponses et recopie consciencieusement. Me voilà rassuré. Mon fils n'est pas un surdoué.

Son ami a amené deux boomerang. Ils vont pouvoir y jouer dans le jardin. En attendant, ils font une course en se lançant des carapaces et autres bananes. Boozer contre Mario.

Je prends un des deux boomerangs. Pour une fois que j'ai de l'espace, je vais en profiter. Je le lance de toutes mes forces. Le boomerang fait un bel arc de cercle et... se perd dans la végétation.

Je passe entre les branches, me fait griffer par la nature et ne trouve rien. Pas le moindre boomerang. Peut-être au dessus. Mais comment le savoir ? Je ne vais quand même pas monter sur l'arbre. Un coup à me casser la figure bêtement.

Le plus simple c'est de faire comme si de rien n'était. De toute façon, une fois sur deux, il ne se souvient plus qu'il a amené un jouet. Et puis ce n'est pas de ma faute si le jardin n'est pas assez grand.

De toute façon, ils font encore la course. Demain, le travail reprend. En attendant, je vais me faire tout petit.

Dans mon lit.